Arnsberg …Le grand retour…
Il y a un peu plus d’un an, naissait dans la tête de quelques-uns, à l’ombre d’une vieille tour de l’horloge, une idée quelque peu farfelue : organiser un voyage dans une région que notre unité avait quittée il y a bientôt trente ans.
Après un sondage, de nombreuses discussions, consultations d’archives, et une négociation budgétaire « serrée », le projet Arnsberg 64-94-24 pouvait démarrer.
Quelques reconnaissances, quelques centaines de mails et de minutes passées au téléphone, quelques briefings aux différentes assemblées plus tard, le projet était enfin « ficelé ».
Même un pacte avec le diable avait été conclu pour assurer aux nombreux Chasseurs en déplacement une météo estivale qui, jour de drache nationale, n’était certainement pas gagnée d’avance.
L’heure H a sonné.
Quelques éléments « précurseurs » franchissent la ligne de départ.
Différents itinéraires d’infiltration sont ainsi reconnus dès le vendredi par des équipes spéciales de reconnaissance. Les informations récoltées concernant ceux-ci sont transmises au « gros » du détachement qui, lui, ne démarrera que le samedi matin ; « WhatsApp » ayant avantageusement remplacé le « RT 68 » comme moyen « primaire » de communication. Ceci nous évite tout risque d’être brouillé par un quelconque ennemi dépassé…
A la tombée de la nuit, différentes points clés sont déjà occupés tout autour d’Arnsberg. La position est déjà solidement tenue et des coordinations vont bon train dont une au bord du « Möhnesee » dans un établissement rappelant beaucoup de souvenirs à un très Ancien ayant connu ces vertes contrées durant les années 50.
Les contacts avec les partisans locaux sont rapidement établis et l’endroit des retrouvailles, acquis de haute lutte par ceux-ci, est en phase intensive de préparation dès la tombée du jour du vendredi. Un « remake » du rideau de fer est même organisé permettant, avantageusement, d’arborer les différents drapeaux qui nous sont chers.
Dès l’aube du samedi, les préparatifs s’intensifient à Niedereimer sous la direction du chef des partisans « Papa Mike » et de toute son équipe. L’arrivée de la Cl I « solide et liquide » s’effectue selon le timing prévu soulageant de la sorte l’esprit de certains encore marqués par d’autres expériences du passé.
Le standing lunch
Les infiltrés du samedi arrivent progressivement sur le lieu des retrouvailles et à midi « tapante », les cartes ayant été marquées, l’OSMEALQ du WE peut être donné. Une fois ces formalités remplies, il est temps de s’attaquer au buffet « rustique » et de siroter un bon verre de bulles d’outre-Quiévrain.
En route vers Hellefeld…
Après avoir récupéré un jeune chauffeur de bus qui n’avait pas trouvé l’emplacement de la Schützenhalle, des courageux s’en vont à Hellefeld afin d’y découvrir les métamorphoses subies par notre ancien dépôt Cl III.
Comme de coutume, avec un jeune chauffeur connaissant parfaitement l’itinéraire, nous avons droit à une visite du village d’Hellefeld avant d’enfin trouver la route du dépôt…les pagayes sont encore de sortie…
Notre guide du jour, quant à lui, est bien présent au rendez-vous suite à de multiples coordinations « physiques » d’un autre partisan « Juliet Papa Delta », la touche « reply » de l’ordi du guide étant restée défectueuse durant les derniers mois de préparation.
Pour les non-initiés, notre ancien dépôt s’est transformé en une station de biométhanisation couplée à une fabrique de terreau. Notre parcours à travers le dépôt nous permis de découvrir différentes senteurs particulières bien éloignées des « essences » du temps jadis. Un autre liquide avait également subi une transformation du type miraculeuse…la résistance à la chaleur ambiante a été combattue par de nombreuses bouteilles d’eau claire comme si la « Warsteiner » du temps passé avait également subi une transformation due à un quelconque processus de « rétro-houblonisation ».
Au fur et à mesure de la visite, le nombre d’oreilles attentives connaît une diminution graduelle suite à une recherche d’ombre bien nécessaire étant donné la chaleur ambiante. Au bout de la visite, les remerciements d’usage s’accompagnent de la remise de deux bonnes bouteilles de liquide « hexagonal ».
Le retour vers les zones de bivouac se passe sans encombre et chacun peut s’y rafraîchir quelque peu avant d’entamer une longue soirée festive.
Il nous revient que même les différents canidés vécurent en paix à Dickenbruch certains ayant émis des craintes de voir dévorer leur « chti hua hua » par un berger dit allemand…
Comme si le changement climatique était devenu une priorité, une grande majorité des participants choisissent le transport en commun pour se rendre sur les lieux des festivités nocturnes…la sagesse semble avoir gagné pas mal d’Anciens quant au choix du moyen de retour de soirées bien arrosées.
La soirée 64-94-24
Dès 1900 Hr, les discours d’usage sont prononcés et la Brabançonne peut retentir pour célébrer dignement notre fête nationale. Un excellent buffet permet de lancer cette mémorable soirée partagée par de nombreux Chasseurs et leurs épouses.
De multiples échanges de souvenirs, souvent enjolivés, animent ces belles retrouvailles qui finalement se termineront en pleine nuit et plus, comme au temps jadis à l’aube car il était « fortement » déconseillé de quitter la position avant le lever du soleil…
Après un petit-déjeuner copieux, la journée du dimanche démarre par une activité dite « culturelle » mais, contrairement au lointain passé, plus dans une cave renommée du fond du quartier mais bien dans le musée de la ville.
La visite du musée du Sauerland
L’effectif prévu a quelque peu fondu étant donné l’impérieuse nécessité de certains participants d’un réveil rafraîchissant à pratiquer dans les profondeurs du Möhnesee.
Nos différents guides nous font découvrir, avec plus de 30 ans de retard, l’histoire de cette très belle région. Aucun sujet délicat n’est évité. Un lapsus de dimension bien révélateur est commis par une jeune guide parfaitement bilingue confondant, avec une rafraichissante candeur, un certain Adolphe avec un autre Donald n’ayant rien avoir avec Disney.
Le repas au Ratskeller
Cette parenthèse culturelle close, il est temps de passer à l’activité suivante et de découvrir la gastronomie locale dans un cadre tout aussi charmant, lieu de rassemblement d’une autre catégorie de Chasseurs dont les nombreuses photos décorent les murs.
Le repas aurait répondu à toutes les attentes gustatives à l’exception d’un incident « diplomatique » au sujet d’un repas « végétarien » ayant été servi à une personne portant le bon patronyme mais n’étant pas la seule à le porter à la surprise de beaucoup. Certains échafaudent dès lors des théories sur une jeunesse qui pourrait avoir été tumultueuse…
La visite de Soest
Une attrition manifeste modifie quelque peu la fréquentation de la dernière activité du WE qui ne récolte qu’une audience quasi confidentielle, une grande majorité ayant déjà entamé un mouvement de repli vers le « plat pays ». Une endurance en baisse, peut-être ?
Les plus courageux visitent la très belle ville de Soest dont la plupart ne connaissaient que le « showroom » ou le club « Beyart » voire l’hôpital militaire et marquent un arrêt prolongé dans un établissement datant du 17ième siècle et portant le doux nom de «Brauerei Christ». De l’eau… bénite « zeker ».
Quelques courageux assurent l’arrière garde et tirent quelques enseignements du déplacement autour d’une bonne pizza qui cette fois-ci avait été choisie de leur plein gré.
Certains ont déjà échafaudé des plans sur la comète et envisagent déjà les « quarante ans » mais cela sera certainement une tout autre histoire.
A suivre donc…
PS : Un tout grand merci aux différents photographes, Fabrice, Michel, Jean et Georges pour leurs contributions picturales à cet article. Toutes les photos seront bientôt mises dans la Dropbox…