Notre Amicale avait fixé sa journée de retrouvailles en bord de canal Albert à la mi-septembre de cette année. Un sujet d’envergure allait être l’objet d’une visite mémorable à de nombreux égards.

Environs 80 Chasseurs (++) se sont retrouvés au fort d’Eben-Emael en cette lumineuse journée de fin d’été que notre ami, Francis Levêque, administrateur du fort, s’était promis de rendre passionnante.

Nous avons été accueillis par un bon café dans les entrailles de ce monstre de béton et d’acier pour permettre à ceux qui venaient de loin de récupérer avant d’entamer une progression souterraine de quelque deux heures.

Une projection vidéo permit à chacun de se remettre dans le contexte de l’année quarante et de commencer à cerner les challenges de cette « douloureuse » période.

Répartis en différents groupes, nous partîmes à la découverte des entrailles de ce fameux fort pièce maitresse d’un système de défense prétendument infranchissable.

J’avoue m’être senti interpelé par le récit très documenté de notre guide qui mit remarquablement en exergue les manquements « incompréhensibles » qui ont rendu ce désastre possible…leadership « déficient », manque de moyens, erreurs de conception, ignorance de techniques nouvelles…Ceci étant dit, notre guide nous a fait également très bien percevoir les circonstances très difficiles dans lesquelles les défenseurs du fort ont dû agir et qui ont malheureusement coûté la vie à pas mal d’entre eux.

Ces diverses constatations n’ont cependant nullement impacté le moral des visiteurs car la visite fut vraiment passionnante. Les nombreuses questions qui fusèrent durant celle-ci témoignèrent de l’intérêt des Anciens qui furent impressionnés par la qualité des réponses reçues ainsi que par les moyens informatiques déployés pour illustrer les différents commentaires.

Après s’être plongés dans ce passé lointain, il était temps de se remémorer un passé plus récent autour d’un bon verre et d’une bonne table et de revoir enfin la lumière du jour.

C’est en colonne, les bonnes habitudes ne se perdant jamais, que nous nous dirigeâmes vers le lieu réservé aux agapes.

C’est dans un jardin très agréable et autour d’un buffet bien alléchant que nous avons passé cette deuxième partie de journée consacrée au bien-être d’anciens « guerriers » et de leurs « supporters »…

Vers 1800, la fin des hostilités fut sifflée et chacun regagna sa propre zone de bivouac.

Il me reste à remercier chaleureusement Francis, notre organisateur, pour cette passionnante journée de retrouvailles qui restera dans les mémoires à n’en pas douter.

RédaC